Lutte contre les violences basées sur le genre au Burkina Faso


Lutte contre les VBG au Burkina

J’ai eu l’honneur de modérer un panel ce jour 6 décembre au CBC organisé par oxfam Burkina.
Une belle cérémonie d’ouverture en présence des représentations diplomatiques du Canada, des USA et bien sûr du ministère Burkinabe en charge du genre.

Quatre panélistes (1 journaliste reporter de Sidwaya, 1 psychologue, 1 juriste travaillant piur Oxfam, la représentante de madame la Ministre en charge du genre, 4 personnes ressources dont je donnerai les références précises demain) qui ont par des communications riches en informations et en données statistiques, rappelé la terrible réalité des violences basées sur le genre dans notre pays, surtout dans le contexte aigu de la crise sécuritaire qui a jeté des populations en majorité des femmes, filles et enfants sur les routes cruelles de l’exode, de la migration forcée ...les exposant à un processus de vulnérabilisation sans précédent où les filles et femmes PDI ont pour la plupart perdu leur dignité dans des brimades et exactions inqualifiables...les poussant au suicide, à la dépression, à la folie, à la mort.

Face à ce drame, il faut dans un sursaut individuel et collectif se mettre à l’écoute des personnes brisées, de la souffrance multiforme, entrer dans une dynamique relationnelle de proximité pour écouter, respecter les victimes, mais aussi déployer l’imagination et la créativité collectives pour une assistance polydimensionnelle (physique, sanitaire, psychologique, morale, sociale, économique, juridique) afin de sauver et redresser ce qui peut encore l’être.
C’est à cette condition que les victimes et nous, plus ou moins proches, concitoyens, aurons un avenir, par-delà les blessures profondes, les meurtrissures diverses...dont les conséquences restent encore imprévisibles....

Face à ce drame qui se joue sous nos yeux, il nous faut en tant qu’ Etat, communauté, société, mais aussi en intelligence avec nos partenaires dont les apports sont précieux et inestimables :
1) oser le courage de la lucidité (notre société est malade et meurtrie, ce nest pas une vue de l’esprit mais une réalité incontestable)
2) oser le courage de se soigner (mutuellement, femmes et hommes réunis dans le même projet de survie et dans le même destin)
3) oser le courage de changer nos habitudes quelquefois appelées à tort nos valeurs et confondues avec nos mauvaises habitudes, couper le cordon ombilical du désordre établi...

La crise est un miroir qui nous révèle notre monstruosité ou ce qu’il y a de plus terrible en nous et en notre société, mais Face à ce miroir de l’horreur, un impératif éthique, culturel et politique impose à nos consciences un devoir de réflexivité libératrice et porteuse de changement. Il est urgent de changer pour ne point périr !

Notre engagement ferme peut mettre fin à ce cycle terrible de violences multiformes qui s’abattent sur plus de la moitié de la population nationale. Le problème est universel mais l’action qui doit l’adresser, l’affronter commencer ici et maintenant, avec moi, toi, avec nous pour que l’horizon s’éclaire. C’est de notre humanité qu’il est question. Pr Jacques Nanema

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