Coronavirus : de la "coronapanique" à la pandémie, les scénarios des scientifiques

Le virus est là, et sans doute pour longtemps. Son impact dépendra de l’attitude des pouvoirs publics, mais aussi de chacun d’entre nous. Le défi est immense.
A un moment donné, l’épidémie va ralentir. A un moment donné, une proportion suffisante de la population aura été infectée, et les chaînes de transmission du virus seront bloquées. A un moment donné, la planète pourra souffler. En attendant, la France, comme le reste du monde, se trouve en état de guerre contre le SARS-Cov-2 (Covid-19). Le nombre de victimes dépasse déjà celui du Sras en 2002-2003 (774 morts). A l’époque, outre une poignée de pays de l’Océanie et le Canada, la diffusion de la maladie s’était cantonnée à l’Asie. "Cette fois, plus aucun Etat ne peut se croire à l’abri et nous assistons à une prise de conscience collective inédite", constate Sylvie Briand, directrice du département Préparation mondiale aux risques infectieux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a relevé à son degré maximal le niveau de la menace.

Pas un jour ne passe sans qu’apparaissent des cas quelque part dans le monde. Chaque nouveau foyer prend de court scientifiques et politiques. Quoi de commun, en effet, entre la situation coréenne, où les cas seraient liés à une secte d’inspiration chrétienne dont une seule fidèle aurait contaminé des centaines de croyants, celle de l’Iran, où le nombre de décès explose, et l’Italie, qui demeure le pays européen le plus touché ? Alors que l’OMS a longtemps espéré circonscrire l’épidémie, le temps de l’endiguement paraît révolu. "Il devient de plus en plus probable que le virus va circuler dans un nombre croissant de pays, et intensifier sa circulation là où il se trouve déjà", constate Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l’Unité des infections respiratoires de Santé publique France, chargé de tracer des scénarios pour les pouvoirs publics. "A terme, entre un tiers et la moitié de l’humanité pourrait être touchée", estime Marc Baguelin, épidémiologiste à l’Imperial College de Londres.

Par Stéphanie Benz et Bruno D. Cot,

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