Journée parlementaire : En conclave, les députés se penchent sur la nécessité de la planification et la budgétisation sensibles au genre

La Journée Parlementaire sur la Planification et la Budgétisation Sensibles au Genre s’inscrit dans un contexte de transition démocratique marquée par une augmentation significative de femmes siégeant à l’Assemblée Nationale du Niger. Le Parlement du Niger compte désormais 30,2% de femmes, ce qui correspond au minimum recommandé par la communauté internationale et en ligne avec la loi nationale sur les quotas.

Financé par l’Union européenne, l’Initiative Spotlight au Niger viseentre autres, au renforcement des structures et des mécanismes mis en place par le Gouvernement éliminer les violences faites aux femmes et aux filles. Au Niger comme dans la plupart des pays, les principaux défis liés à la question du Genre dans les politiques publiquesse situent au niveau de la capacité de Planification et de Budgétisation des programmes qui signifie dans d’autres termes, la prise en compte systématique des besoins et intérêts des femmes et des hommes dans une approche d’équité de tous les programmes et à tous les niveaux : national, sectoriel et local.

L’Assemblée Nationale du Niger a tenu le 20 mai 2021, une Journée Parlementaire sur la planification et la budgétisation sensibles au Genre. La journée parlementaire a été organisée à l’initiative du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, dans le cadre du programme Spotlight, une Initiative globale financée par l’Union européenne et mise en œuvre par le Système des Nations Unies au Niger.

La Journée Parlementaire sur la Planification et la Budgétisation Sensibles au Genre s’inscrit dans un contexte de transition démocratique marquée par une augmentation significative de femmes siégeant à l’Assemblée Nationale du Niger. Le Parlement du Niger compte désormais 30,2% de femmes, ce qui correspond au minimum recommandé par la communauté internationale et en ligne avec la loi nationale sur les quotas.

Financé par l’Union européenne, l’Initiative Spotlight au Niger viseentre autres, au renforcement des structures et des mécanismes mis en place par le Gouvernement éliminer les violences faites aux femmes et aux filles. Au Niger comme dans la plupart des pays, les principaux défis liés à la question du Genre dans les politiques publiquesse situent au niveau de la capacité de Planification et de Budgétisation des programmes qui signifie dans d’autres termes, la prise en compte systématique des besoins et intérêts des femmes et des hommes dans une approche d’équité de tous les programmes et à tous les niveaux : national, sectoriel et local.

Soixante-treize députés ont assisté à a la session parlementaireprésidée par l’honorable Adiza Seyni, deuxième Vice-présidente, en présence de son excellence MadameAllahoury Aminata Zourkaleini, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, de Monsieur Gwilym Jones, représentant Madamel’Ambassadeur de l’Union européenne au Niger et de Monsieur Aboubacry Tall, représentant Madame la Coordonnatrice du Système des Nations Unies au Niger.

Prenant la parole, Monsieur Aboubacry Tall, représentant de Mme Louise Aubin, Coordonnatrice du Système des Nations Unies au Niger, a relevé que « cette journée Parlementaire axée sur la Planification et la Budgétisation sensible au Genre, mérite toute une félicitation du Ministère de la Promotion de la Femme et de Protection de l’enfant ainsi que l’Assemblée Nationale. C’est une occasion non seulement de plaidoyer mais de responsabilisation en tant que la voix des peuples pour contribuer significativement dans la lutte contre les inégalités sociales ».

Il a précisé que c’est dans une perspective de recherche de solutions durables que le Niger a affiché sa volonté politique de bénéficier du programme Spotlight entièrement financé par l’Union européenne en partenariat avec les Nations Unies pour mettre fin à toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles. « Ce programme de 8,9 milliards de FCFA pour la première phase (2019-2020) est exécuté par l’UNICEF, l’UNFPA, le PNUDet ONU Femmes avec l’appui de la Société Civile et avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant pour l’ancrage institutionnelle au niveau de l’État ».

Pour Monsieur Gwilym Jones, représentant Son Excellence Dr Denisa-Elena IONETE, Ambassadeur de l’Union européenne au Niger, « le genre est une question d’adhésion, d’engagement individuel et collectif, mais aussi tout simplement de bon sens. Il va au-delà de la question des quotas et des feuilles de routes qui sont, certes, importants. L’égalité entre les femmes et les hommes, est une nécessité pour relever les défis socio-économiques actuels du Niger, garantir la justice sociale et parvenir à un développement inclusif, à une meilleure cohésion sociale et une paix durable. La prospérité d’une nation repose sur tout son peuple, les femmes et les hommes ».

Monsieur Jones a précisé que « pour l’Union européenne le dialogue avec le Niger sur les questions de l’égalité des genres est et demeurera une priorité centrale ».

Son Excellence Madame Allahoury Aminata Zourkaleini, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, a quant à elle, indiqué que la planification est le processus par lequel le gouvernement projette ses principales actions à moyen et long terme, pour la réalisation de tous les droits humains de ses citoyens. Le budget national est la traduction financière de ces plans. Il contient la provision financière nécessaire à la réalisation des politiques et programmes issus des plans nationaux. En tant que représentants du peuple, les députés, par le biais du contrôle parlementaire doivent s’assurer que la Planification et la Budgétisation subséquente intègrent les besoins spécifiques et différentiés des femmes et des hommes, des garçons et des filles. Elle a exhorté les députés à :

– Exercer une vigilance particulière sur les plans et les budgets qui leur sont soumis afin de prendre en compte tous les citoyens et assurer un financement adéquat des politiques de promotion de la femme et du genre.

– Participer à toutes les initiatives de renforcement institutionnel et de renforcement des capacités pour mieux assumer leur rôle à travers le contrôle parlementaire pour une planification et une budgétisation sensible au genre.

Dans son discours solennel d’ouverture l’honorable Adiza Seyni, deuxième Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale et Présidente de la plénière a déclaré que « La Constitution du Niger établit que chaque député.e est un représentant.e de la Nation (…) les député.es représentent toutes les composantes de la société et disposent des pouvoirs et des moyens nécessaires pour exprimer la volonté du peuple, grâce à leurs fonctions législatives et de contrôle. Ces élu.es ont donc le devoir de garantir les droits et les libertés du peuple, ainsi que d’assurer la paix civile et un développement harmonieux ».

Elle a précisé que « les décisions prises à l’Assemblée Nationale permettent de réaliser les droits reconnus aux femmes et aux hommes par les normes nationales et internationales. Il s’agit représentent d’un levier pour la réduction des disparités entre les groupes sociaux, en l’occurrence entre les femmes et les hommes par l’autonomisation des femmes et des filles ainsi que par l’élimination de toutes les formes de violences à leur égard. Ainsi, l’Assemblée Nationale du Niger, par sa fonction fondamentale de contrôle, demande des comptes au Gouvernement au nom du peuple, au nom des femmes et des filles afin que les politiques et les programmes soient efficaces et répondent aux besoins et aux attentes des citoyen.nes ».

Il s’agit de s’assurer que la politique et l’action du Gouvernement soient aussi efficaces qu’adaptées aux attentes des populations, que chaque citoyen – femme comme homme -.soit pris en compte dans les orientations que donne l’Assemblée Nationale au Gouvernement, et dans tous les domaines, et particulièrement en matière de Planification et de Budgétisation des programmes.

Pour la deuxième vice-présidente, la Journée parlementaire sur la Planification et la Budgétisation sensibles au genre devrait permettre « à chacun.e des élu.es ici present.es et aux fonctionnaires parlementaires, de prendre conscience de l’importance d’accorder une attention soutenue à l’intégration d’une perspective de genre dans le processus national de Planification et de Budgétisation ».

Après l’ouverture solennelle, les travaux se sont poursuivis par des présentations sur le « Contrôle parlementaire sensible au genre », par Madame Marie Pascaline Menono Assistante Technique Genre ,et sur la Planification et la Budgétisation Sensibles au Genre , par Madame Mahamane Saratou Lalo Directrice du Renforcement de l’Environnement Institutionnel de la Promotion de la Femme et du Genre au MPF/PE.

Au cours des débats en plénière qui ont suivi ces communications, les députés ont réitéré leur volonté de travailler pour la prise en compte des besoins spécifiques femmes et des hommes dans le processus d’adoption des plans et des budgets nationaux. Ils ont aussi insisté sur la nécessité, voir l’urgence de soutenir les mesures favorisant l’augmentation de la proportion de femmes dans les mandats électoraux et les fonctions électives, tout en respectant les valeurs traditionnelles chères au Niger.

La Présidente a renvoyé l’adoption de la recommandation pour unePlanification et une Budgétisation sensibles au Genre à la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale. Rendez-vous a été pris pour les sessions de formations et de renforcement des capacités des députés, ainsi que pour la mise à disposition de l’Assemblée Nationale d’outils en Planification et Budgétisation sensibles au Genre.

Rahila Tagou(onep)

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